Remarquons maintenant que Paul parle de « toute Ecriture » au verset 16, en mettant en lumière le mot « toute ». Dans ce terme, nous lisons aussi bien l’AT que le NT ; la Bible en entier est Parole de Dieu. Elle est entièrement souffle de son Esprit et fait donc pleinement autorité. Il n’y a pas des livres plus inspirés que d’autres, pas un canon dans le canon. S’il fallait trier pour séparer dans les Ecritures ce qui ferait autorité et ce qui ne le ferait pas, la Bible ne s’imposerait plus à l’homme ; c’est l’homme qui, par le tri qu’il opérerait, deviendrait juge de l’Ecriture. Attention de ne pas se faire sa propre bible, composée des seuls versets qui nous parlent, qui nous plaisent. Nous rejetterions ce qui nous remet en cause. A titre d’exemple, nous sommes tous heureux de parler du Dieu d’amour révélé en Christ. Mais que faisons-nous de ce que nous dit la Bible du péché, de la colère de Dieu, du jugement sévère qu’elle porte sur les humains dans leur esclavage au mal ?
Si « toute Ecriture est inspirée de Dieu », c’est-à-dire souffle de Dieu même jailli de son être, elle est DONC sans ERREUR. Dieu ne peut parler contre la vérité. Quand nous allons vers les Ecritures c’est avec l’assurance qu’elles sont sans erreur. Nous les croyons infaillibles ; nous affirmons l’inerrance des Ecritures. Si elles sont une parole humaine, elles ne sont pas pour autant sujet à l’erreur. Comme le Christ dont nos confessons la perfection, l’impeccabilité, qui est homme et Dieu à la fois, les Ecritures inspirées de l’Esprit de Dieu, écrites par des hommes, sont parfaites. C’est parce qu’elles sont divines qu’elles sont sans erreur. Sans une Bible vraie, il ne sert à rien de croire en l’Evangile, il n’y aura pas d’Evangile digne de confiance.